La part des stocks d’aluminium d’origine russe disponibles dans les entrepôts agréés par la London Metal Exchange (LME) a augmenté de 78,8 % en novembre à 90,4 % en décembre, selon les données publiées mercredi sur le site Internet de la bourse.
Cette augmentation fait suite à une restriction imposée par la Grande-Bretagne à partir du 15 décembre aux entités et individus britanniques prenant livraison physique de métaux de base fabriqués en Russie, dans le cadre de sanctions plus larges contre Moscou pour sa guerre en Ukraine.
La répression ainsi que la demande modérée sur le marché physique ont contribué à des livraisons supplémentaires vers les entrepôts enregistrés au LME, surnommés marché de dernier recours.
« Les gens sont de plus en plus nerveux à l’idée de détenir des stocks russes », a déclaré un analyste.
Les stocks d’aluminium sous mandat – ceux qui n’ont pas été destinés à l’enlèvement et sont disponibles sur le marché – dans les entrepôts enregistrés au LME ont augmenté de 74 % depuis l’annonce des sanctions britanniques. Les warrants sont des titres de propriété conférant la propriété du métal.
« En ce qui concerne les récentes sanctions du gouvernement britannique, le LME surveille activement le bon fonctionnement du marché en ce qui concerne les métaux russes », a déclaré le LME, le plus ancien et le plus grand marché de métaux au monde, dans un commentaire distinct.
La bourse a ajouté que « le métal russe a continué à circuler à travers le réseau d’entrepôts au cours du mois de décembre ».
Le montant des stocks russes d’aluminium primaire sur le warrant LME a augmenté à 338 375 tonnes en décembre contre 154 775 en novembre, selon les données.
La part élevée de métal d’origine russe dans les stocks du LME inquiète certains producteurs, qui concurrencent le russe Rusal, et certains consommateurs occidentaux qui évitent le métal russe depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou en 2022.
La part des stocks de cuivre d’origine russe est passée de 40 % le mois précédent à 43 % en décembre, a indiqué le LME. La quantité de cuivre russe dans les stocks est passée de 55 825 à 59 725 tonnes.
La part du nickel russe est passée de 26% à 31%, le montant passant à 17 772 tonnes en décembre contre 11 106 tonnes en novembre.