Le Serious Fraud Office britannique a réglé un procès intenté par le groupe minier kazakh ENRC, qui accusait l'agence d'avoir divulgué à des journalistes des informations sur une enquête pour corruption.
ENRC a poursuivi le SFO, l'ancien contrôleur de l'enquête de l'agence pour l'enquête ENRC et un ancien employé pour des fuites présumées au cours d'une enquête criminelle qui a duré dix ans sur des allégations de corruption par l'ancienne société FTSE 100. L'OFS avait nié ces affirmations.
Le SFO a confirmé mardi que le procès devant la Haute Cour de Londres avait été réglé, déclarant : « Tout au long de cette affaire, nous avons vigoureusement défendu nos réclamations. Un règlement confidentiel a maintenant été conclu.
Un porte-parole d'ENRC a déclaré : « ENRC est heureux d'annoncer qu'un règlement confidentiel a été conclu selon les conditions énoncées dans l'ordonnance par consentement. »
Les règlements confidentiels sont courants dans de tels cas.
Le groupe de campagne Spotlight on Corruption a déclaré que le fait que le règlement soit confidentiel était « profondément troublant étant donné l'intérêt du public à examiner l'une des affaires les plus anciennes et les plus controversées du SFO ».
Le dossier d'ENRC contre le SFO concernant des fuites présumées n'était qu'un des nombreux litiges découlant de l'enquête du SFO.
L'année dernière, le SFO a abandonné sans inculpation l'enquête qu'il avait ouverte en 2013 sur des allégations de corruption par ENRC pour obtenir des contrats miniers en République démocratique du Congo entre 2009 et 2012.
ENRC a poursuivi séparément le SFO et ses anciens avocats, ce qui a conduit à une décision de la Haute Cour en décembre selon laquelle ENRC avait droit à des millions de livres sterling de dommages et intérêts.
La Haute Cour a estimé que le SFO n'aurait pas lancé l'enquête si l'agence n'avait pas d'abord incité l'ancien avocat d'ENRC à agir contre ses intérêts. L'OFS s'est également vu refuser l'autorisation de faire appel de cette décision.
ENRC avait provisoirement laissé entendre qu'elle réclamait près d'un milliard de dollars pour les pertes, selon elle, causées par l'enquête, qui fera l'objet d'un autre procès, en 2025 ou début 2026.
La société a déclaré dans des documents judiciaires rendus publics le mois dernier qu’elle avait « adopté une approche conservatrice » et qu’elle réclamait environ 300 millions de dollars. L'OFS combat cette affaire.
Un porte-parole des anciens avocats d'ENRC, Dechert, a déclaré : « Le cabinet n'était pas partie à la plainte et il serait inapproprié de commenter. »