L’Union européenne et les États-Unis pourraient parvenir à un accord sur les minéraux essentiels au cours des semaines ou des mois à venir, malgré leur échec à parvenir à un accord sur l’acier et l’aluminium, a déclaré vendredi le ministre français du Commerce, Olivier Becht.
Les négociateurs commerciaux américains et européens espéraient s’entendre sur la manière de mettre fin aux tarifs douaniers sur les métaux de l’ère Trump et d’atténuer l’impact de la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA) d’ici vendredi, à temps pour une réunion entre le président américain Joe Biden et de hauts responsables européens.
La réunion devrait désormais être dominée par la crise au Moyen-Orient.
«C’est clairement une déception que nous n’ayons pas pu avancer plus rapidement avec nos amis américains. Les discussions ont été intenses et j’espère qu’elles reprendront le plus tôt possible », a déclaré Becht avant la réunion des ministres européens sur le commerce à Valence, en Espagne.
Il a toutefois déclaré qu’il s’attendait à ce qu’un accord soit conclu « dans les prochaines semaines, dans les prochains mois » afin que les minéraux essentiels utilisés dans les batteries de véhicules électriques provenant d’Europe soient éligibles à certains des allégements fiscaux à la consommation de l’IRA.
« Cet accord est dans l’intérêt de l’Europe et des Etats-Unis », a déclaré Becht.
Les États-Unis ont suspendu les droits d’importation sur l’acier et l’aluminium de l’UE imposés par le président de l’époque, Donald Trump, en 2018, mais à condition que les deux parties conviennent de mesures visant à remédier à la surcapacité dans les économies non marchandes comme la Chine et à promouvoir un acier plus vert.
Ils avaient fixé une date limite à fin octobre. Les négociateurs visent désormais un accord d’ici la fin de l’année.
Mais les parties sont divergentes puisque Washington souhaite que l’UE applique les droits de douane sur les métaux aux importations en provenance de Chine et Bruxelles a déclaré qu’elle ne pouvait pas le faire avant une enquête d’un an pour se conformer aux règles de l’Organisation mondiale du commerce.