Les actions immobilières indiennes ont été les plus touchées par le krach boursier de lundi, les investisseurs craignant qu'un ralentissement économique potentiel aux États-Unis ne réduise la demande de biens immobiliers, provoquant une baisse des prix de l'immobilier et des loyers.
Un ralentissement de l’économie américaine pourrait entraîner une diminution des flux de capitaux vers les marchés émergents comme l’Inde. Cette diminution pourrait limiter la disponibilité des fonds pour les promoteurs immobiliers.
De plus, le krach boursier d'aujourd'hui a offert aux investisseurs l'occasion de réaliser des bénéfices sur les actions immobilières, qui connaissent une séquence de gains incessants depuis mars 2023.
Nifty Realty au plus bas depuis 2 mois
Dans ce contexte, l'indice Nifty Realty a chuté de 5,3 % lors des échanges intraday d'aujourd'hui, atteignant un plus bas de 2 mois à 981,95 points et prolongeant sa tendance baissière pour la quatrième séance consécutive. Cette baisse marque la deuxième plus forte baisse intraday en 2024 jusqu'à présent.
Parmi les actions individuelles, Godrej Properties a mené les pertes avec une baisse de 6,4 %, suivi de Brigade Enterprises à 5,6 %, Sunteck Realty à 5,2 %, tandis que Phoenix Mills et Oberoi Realty ont chuté respectivement de 5,10 % et 5 %.
D'autres actions telles que Macrotech Developers, DLF, Prestige Estates Projects, Sobha et Mahindra Lifespace Developers ont également enregistré des pertes comprises entre 3,4 % et 4,2 %.
Malgré la croissance de l'économie américaine au deuxième trimestre, des inquiétudes concernant une éventuelle récession sont apparues en raison de données économiques faibles, notamment un ralentissement de la croissance de l'emploi, un chômage plus élevé et des bénéfices d'entreprises décevants.
Outre les craintes de récession, l'escalade des tensions au Moyen-Orient a également affaibli le moral des investisseurs. Les analystes craignent que la guerre d'Israël contre les Palestiniens de Gaza, qui a débuté en octobre dernier à la suite d'attaques contre l'État juif, ne dégénère en un conflit plus vaste impliquant d'autres nations.
Le secteur résidentiel indien a connu des changements structurels importants au cours de la dernière décennie, ce qui a donné lieu à une période de haute performance. Malgré de nombreux défis tels que la démonétisation, la mise en œuvre de la taxe sur les produits et services (TPS), la crise des sociétés financières non bancaires (SFNB) et la pandémie de COVID-19, le secteur a continué de croître.
Aujourd’hui, le marché immobilier résidentiel atteint de nouveaux sommets, stimulé par des interventions politiques fortes comme la RERA, qui ont accru la transparence et la centralité client. En outre, la forte dynamique économique et le fort désir des gens d’être propriétaires et de rénover leur logement ont contribué à cette croissance.
En 2023, le secteur immobilier résidentiel indien a fait preuve de résilience avec une demande toujours forte. Les ventes de biens immobiliers ont considérablement augmenté par rapport à l'année précédente, et cette tendance s'est poursuivie cette année. Selon Knight Frank, les ventes de logements ont atteint leur plus haut niveau depuis 11 ans avec 1,73 lakh d'unités vendues au cours du premier semestre de cette année civile.
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