Prêt entre particulier : voici les mesures appliquées

Dépanner un proche ou un ami est une pratique très courante auprès de la majorité des Français. C’est un acte de solidarité qui repose sur la confiance mutuelle. Toutefois, le crédit entre particuliers doit faire l’objet d’une déclaration fiscale lorsque le montant octroyé dépasse un seuil défini par la loi.

Un bref aperçu du prêt entre particuliers

Prêter de l’argent à un ami ou à un membre de la famille est un acte tout à fait normal. Lorsqu’un enfant ou une connaissance rencontre des difficultés financières, on lui prête logiquement de l’argent afin de l’aider à s’en sortir. Parfois, on ne se pose aucune question, ni sur une marque de reconnaissance quelconque, ni sur sa solvabilité.

Le problème se pose lorsque le prêt consenti est assez élevé ou quand le délai du remboursement arrive à son terme. Si l’emprunteur est de mauvaise foi, il peut nier l’existence du prêt ou infirmer que c’est un acte de donation. C’est pour parer à cette éventualité que les législateurs ont mis en œuvre des mesures règlementaires appropriées aux prêts entre particuliers.

Les mesures légales sur les crédits entre particuliers

Un prêt entre particulier peut être dépourvu de rémunération ou assorti d’un taux d’intérêt. Si c’est la deuxième option que l’on choisit, le taux à appliquer dépend de l’accord des deux parties. Toutefois, il ne doit pas dépasser les seuils édictés par la loi. A titre de d’illustration : pour un crédit entre particuliers inférieur à 3000€ qui a été consenti durant le dernier trimestre 2014, le taux usuraire maximal est de 20.35%. Il est de 9.79%, si le montant est supérieur 6000€.

Suivant la législation en vigueur, un crédit entre particuliers de plus de 750€ doit faire l’objet d’un contrat écrit en trois exemplaires par les soins de l’emprunteur. En complément de la date de la création de la convention et des renseignements légaux concernant les deux acteurs, Il doit y annoter toutes les modalités sur lesquelles ils se sont mis d’accord, entre autres, le montant du prêt, le taux d’intérêt convenu ainsi que le ou les délais de remboursement. Les cocontractants peuvent choisir un acte sous seing privé ou un acte notarié. Dans tous les cas, ce document va servir de preuve en cas de litige.

Devant le fisc, tout contrat qui se porte sur un prêt de particulier a particulier de plus de 1500€ doit faire l’objet d’une déclaration en bonne et due forme. Lors de la déclaration des revenus, les contractants sont tenus de remplir les cases qui les concernent. A savoir, le montant du crédit et des rémunérations versées chez l’emprunteur et le prêt consenti ainsi que les intérêts collectés au niveau du prêteur. Même si ces mesures semblent drastiques, il faut s‘y soumettre. Devant la loi, une fausse déclaration est considérée comme une infraction. Chaque partie risque de courir une sanction pénale si elle ne respecte pas les mesures légales.

Aider son prochain, notamment ses proches est un devoir envers la famille et les amis. Pour éviter la discorde qui risque de durer pour longtemps, il faut essayer de trouver une autre alternative au lieu d’octroyer un prêt de particulier a particulier à son enfant ou à un ami de longue date.

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Nicolas