Le magnat israélien Steinmetz détenu à Chypre sur mandat roumain

Le magnat des mines Beny Steinmetz a été arrêté par les autorités chypriotes à l’aéroport de Larnaca en vertu d’un mandat d’arrêt émis par la Roumanie à la suite de sa condamnation et de sa condamnation par contumace.

L’homme d’affaires israélien et français a été condamné en décembre 2020 à cinq ans de prison par la Cour suprême roumaine pour son rôle dans un projet immobilier illégal avec des hommes d’affaires locaux dans la capitale Bucarest. Il a fait appel de la décision.

Steinmetz, qui a initialement gagné son argent grâce au commerce des diamants, restera au poste de police où il est détenu jusqu’à vendredi, date à laquelle il sera traduit en justice, selon son porte-parole. Steinmetz, 67 ans, pourra alors demander à être libéré. L’Italie et la Grèce ont précédemment décidé de ne pas appliquer le mandat d’arrêt européen émis par la Roumanie, a déclaré son porte-parole.

« Beny Steinmetz se félicite de l’opportunité d’être justifié dans un État européen supplémentaire contre la Roumanie, un pays tristement célèbre pour son manque de respect aux droits de l’homme », a déclaré son porte-parole dans un communiqué. « Il est convaincu que la justice prévaudra également à Chypre. »

En avril, un tribunal de Genève a confirmé une condamnation prononcée en 2021 contre Steinmetz pour corruption d’agents publics guinéens afin d’obtenir une concession de minerai de fer d’une valeur de plusieurs milliards de dollars. Steinmetz continue d’affirmer que les juges suisses ont mal interprété la manière dont il a obtenu les droits sur le Simandou, le gisement de minerai de fer inexploité le plus riche au monde, et il fait appel devant la Cour suprême suisse.

Steinmetz a négocié un accord avec les autorités suisses avant son procès initial, ce qui signifiait qu’en échange de son témoignage en personne en Suisse, il ne serait pas placé en détention en cas de condamnation.

Steinmetz ne figure actuellement pas sur la liste des notices rouges d’Interpol : des demandes adressées aux forces de l’ordre du monde entier pour arrêter quelqu’un. Toutes les notices rouges ne sont pas publiées sur le site Internet d’Interpol.

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Nicolas