Les documents de Glencore sur le projet de centre de recyclage des batteries de véhicules électriques ne suffisent pas pour la Sardaigne

Les documents déposés par Glencore Plc pour soutenir ses projets de développement d’un centre de recyclage de batteries pour véhicules électriques sur l’île italienne de Sardaigne ne suffisent pas pour évaluer l’impact de l’usine sur l’environnement, selon un document publié par le gouvernement régional.

Les risques liés aux matières premières à traiter dans l’usine doivent être pris en compte, indique le document.

Le mineur suisse a déclaré en mai qu’il souhaitait développer une plateforme de recyclage des batteries de véhicules électriques (VE) avec la société canadienne Li-Cycle et a déposé une demande d’approbation pour une usine pilote basée en Sardaigne.

Le gouvernement de Sardaigne a rejeté le mois dernier la demande d’un processus d’approbation accéléré, ce qui a incité Glencore à déclarer que les deux groupes pourraient envisager d’autres sites en dehors de l’Italie.

Dans un document relatif à la décision de rejeter une procédure accélérée, le conseiller de la Sardaigne pour la protection de l’environnement a déclaré que la région devait approfondir plusieurs aspects du projet à travers une analyse approfondie de l’impact environnemental.

« Il n’est pas possible d’exclure des impacts négatifs et significatifs sur l’environnement liés au projet à l’étude », a déclaré le conseiller municipal de Sardaigne, citant une évaluation préliminaire de la région sur le projet.

Selon la loi italienne, une étude complète de l’impact environnemental du projet peut prendre jusqu’à six mois, mais les délais pourraient éventuellement être prolongés à mesure que l’administration et les entreprises continuent de travailler sur les autorisations nécessaires.

« Les procédures accélérées ne sont autorisées que pour les questions jugées urgentes, sinon la voie habituelle serait suivie », a déclaré Aurelio Angelini, expert indépendant en procédures administratives concernant les impacts environnementaux.

Glencore a refusé de commenter la question.

Li-Cycle et Glencore Plc ont déclaré en mai que le centre de recyclage traiterait ce qu’on appelle la « masse noire » pour produire des matériaux pour batteries, notamment du lithium.

La masse noire est le matériau déchiqueté provenant des piles usagées, qui peuvent contenir du lithium, du cobalt et du nickel. Ces métaux peuvent ensuite être extraits et utilisés pour fabriquer de nouvelles batteries.

« La présence, dans les émissions liquides ou gazeuses, de lithium et d’autres métaux ou produits chimiques contenus dans la masse noire (…) nécessite une étude approfondie des effets », indique le document du gouvernement sarde.

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Nicolas