Valcambi SA a démissionné de l’association suisse des raffineurs d’or après un désaccord sur l’origine de son or.
Valcambi, basée au Tessin, a quitté l’Association suisse des fabricants et négociants de métaux précieux, qui coordonne la communication et le lobbying au nom de la branche et oblige ses membres à signer un code de conduite, en raison de « différences irréconciliables », a indiqué l’association dans un communiqué.
Valcambi a confirmé vendredi son départ dans un communiqué, qui indiquait le désaccord lié à l’origine de ses approvisionnements en or. L’approvisionnement et les chaînes d’approvisionnement sont devenus un élément clé du marché de l’or, étant donné la difficulté de déterminer l’origine du métal qui existe souvent en dehors du secteur bancaire et peut être refondu d’innombrables fois.
La plus grande raffinerie de métaux précieux au monde a fait l’objet d’un examen minutieux ces dernières années de la part des médias locaux et des organisations non gouvernementales pour son approvisionnement en or aux Émirats arabes unis, où des chaînes d’approvisionnement opaques peuvent rendre difficile la détermination de l’origine responsable du métal. D’autres grandes raffineries suisses ont adopté une politique interdisant l’achat d’or aux Émirats arabes unis.
« Valcambi n’est pas d’accord avec la position de certains membres du conseil d’administration de l’ASFCMP d’exclure certains pays d’origine », a indiqué la société dans un communiqué. «Prétendre que l’or d’origine douteuse n’entrera pas sur le marché suisse en excluant les approvisionnements directs en provenance de pays spécifiques n’est pas la bonne approche.»
Valcambi est accréditée par la London Bullion Market Association, largement considérée comme une autorité mondiale en matière de métaux précieux. Le maintien de l’accréditation exige que le raffineur se soumette à des audits annuels attestant qu’il se conforme aux normes d’approvisionnement responsable conçues pour empêcher l’or entaché par les conflits, le blanchiment d’argent et les abus environnementaux d’entrer dans la chaîne d’approvisionnement.
« Ce qu’il faut, c’est une gestion adéquate des risques, en mettant en œuvre une diligence raisonnable renforcée avec des outils de diligence raisonnable sophistiqués », a déclaré Valcambi dans son communiqué. « Valcambi a reçu une confirmation de la pertinence de ses outils et protocoles de due diligence dans tous ses audits. »