Le groupe minier Eramet a fortement réduit jeudi ses prévisions de production de minerai de nickel de sa mine indonésienne phare pour cette année, invoquant un ralentissement des approbations de permis.
Le groupe français a également abaissé de 11 % ses prévisions de bénéfice de base pour l’ensemble de l’année, à environ 800 millions d’euros (843,12 millions de dollars), affirmant qu’une forte baisse des prix des métaux devrait se poursuivre au quatrième trimestre.
Eramet s’attend désormais à ce que Weda Bay, en Indonésie, la plus grande mine de nickel au monde qu’il exploite en joint-venture avec le géant chinois de l’acier Tsingshan, produise 30 millions de tonnes humides en 2023, en baisse de 5 millions de tonnes par rapport à ses prévisions précédentes.
La mine continue néanmoins de se développer rapidement, avec 8,8 millions de tonnes humides produites au troisième trimestre, soit près du triple du volume vendu un an plus tôt, a indiqué Eramet dans un communiqué de vente trimestriel.
En Nouvelle-Calédonie, où la filiale nickel du groupe, la SLN, tente de rattraper des années de pertes, Eramet a réduit son objectif d’exportation de minerai de nickel à 3 millions de tonnes contre plus de 3 millions, les conflits de permis ayant freiné son approvisionnement minier.
Dans le manganèse, le groupe a également revu à la baisse sa prévision annuelle de production de minerai transporté au Gabon, désormais estimée à 7 millions de tonnes contre un précédent objectif de plus de 7 millions de tonnes, en raison des perturbations logistiques du début de l’année.
Cependant, un bref arrêt de ses opérations au Gabon fin août à la suite d’un coup d’État militaire n’a eu aucun impact sur la performance trimestrielle et la production de minerai au troisième trimestre a atteint un record de 2,1 millions de tonnes, a indiqué la société minière.
(1$ = 0,9489 euros)