Investir avec la loi Malraux, est-ce un bon placement ?

La défiscalisation loi Malraux a été créée par Monsieur André Malraux en 1962. Il a pour but de protéger le patrimoine immobilier français en encourageant les programmes de rénovation des immeubles situés dans les secteurs sauvegardés, d’une aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine, ou d’un ancien quartier dégradé.

Les avantages de la loi Malraux

Le dispositif Malraux permet à un investisseur de bénéficier d’avantages fiscaux calculés sur le montant des travaux de restauration engagés par le contribuable. Pour les immeubles situés en secteur sauvegardé, la réduction d’impôt s’élève à 30%, et 22% pour les immeubles situés dans une zone de protection du patrimoine architectural urbain ou paysager.

Investir sur un bien classé en Loi Malraux permet en effet de bénéficier d’une très forte défiscalisation. Votre investissement se décompose de la manière suivante : le prix existant et le prix des travaux. En fonction de l’emplacement, de la ville mais aussi de l’état du bâtiment, la réparation entre existant et travaux varie fortement. Ainsi, plus la part des travaux est importante et plus vous bénéficierez d’une réduction d’impôt plus intéressante. Il est à noter que la réduction d’impôt est calculée sur la base des dépenses de rénovation engagées dans la limite annuelle de 100 000 euros.

En général, les opérations Malraux se trouvent dans les centres villes historiques. Par conséquent, elles offrent aux investisseurs une bonne opportunité de défiscalisation et une bonne protection de leur patrimoine à moyen et long terme. En effet, le dispositif Malraux permet d’allier une forte défiscalisation avec un investissement patrimonial haut de gamme.

Comment bénéficier du dispositif Malraux ?

Pour bénéficier d’avantages fiscaux prévus par la loi Malraux, il est impératif de respecter certaines conditions, à savoir :

  • Acquisition d’un bien ancien, dans un immeuble allant subir une restauration complète ;
  • Le bâtiment doit se trouver dans un secteur sauvegardé ou dans une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager ;
  • A compter de l’achèvement des travaux, le bien doit être loué pendant une période minimale de six ans ;
  • Les travaux doivent avoir une autorisation spéciale du préfet et être suivis par les architectes des bâtiments de France.

Ainsi, tout contribuable domicilié en France au sens de l’article 4B du CGI ou à l’impôt sur les sociétés peut bénéficier du dispositif de la loi Malraux.

Qu’est-ce qu’un secteur sauvegardé et une zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager ?

Selon la loi, un secteur sauvegardé est un quartier qui présente un caractère historique, esthétique ou de nature à justifier la conservation, la restauration ou la mise en valeur de tout ou une partie d’un ensemble d’immeubles.

Quant à la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager est une zone ayant une validation par arrêté du préfet de région avec l’accord de la commune et après l’avis de la commission régionale du patrimoine et des sites. Cette zone comporte des prescriptions particulières en matière d’architecture et de paysage.

Les risques liés en investissant en loi Malraux

Contrairement aux autres investissements et placements immobiliers, le dispositif de la loi Malraux est très réglementé. En effet, le bâtiment qui constitue le support de l’investissement doit avoir reçu l’agrément loi Malraux. Par conséquent, les risques sont souvent liés aux formalités et aux obligations dont le non-respect entraîne la requalification fiscale de la nature de l’opération ainsi que la perte de la réduction d’impôt.

En ce qui concerne les travaux de rénovation, ils doivent faire l’objet d’une autorisation délivrée par la préfecture. De plus, il faut aussi toucher à l’ensemble de l’immeuble, et pas seulement à un logement.

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Nicolas