À savoir avant d’investir dans une forêt

Un investissement dans le bois est il encore intéressant ? Actuellement, les questions écologiques et les questions économiques sont devenues de grands sujets de discussion à travers le monde surtout dans les pays occidentaux. Les investisseurs, petits ou grands, courent tous vers des investissements dans ce secteur notamment dans la filière forestière.

Pourquoi investir dans une forêt ou investir dans le bois ?

Le contexte économique et politique mondial est en balance favorable pour les matériaux énergétiques écologiques. C’est le cas notamment du bois et à plus forte raison de la forêt. On donne de plus en plus de place à l’environnement et à ses produits. Les différentes traités et conventions internationales mettent toutes en avant le besoin de préserver l’environnement pour préserver l’humanité. Ainsi, les différents pays comme la France ont adopté des politiques de développement et de mise en valeur des forêts et des énergies renouvelables. Dans quelques années, le bois redeviendrait donc incontournable à l’humanité toute entière.

Un investissement viable sur le long terme

Tout d’abord, lorsqu’on acquiert une forêt on fait en même temps l’acquisition d’un domaine foncier et donc automatiquement d’un bien foncier. La forêt a un avantage certain sur les autres investissements car il ne fluctue pas trop face aux spéculations boursières. Placer son argent dans les forêts reste donc un placement sûr.

Ensuite, c’est un investissement qui peut être aussi rentable et financièrement intéressant pour l’investisseur. Il peut bénéficier d’une réduction importante d’Impôt. Il permet aussi d’alléger l’Impôt sur la fortune à raison du ¾ des montants investis. Et même si cette réduction est limitée à 50 000 euros, c’est déjà une bonne marge de manœuvre pour faire autre chose.

Un investissement financier attractif

Dans les pays Européens, la valeur d’une forêt tourne aux alentours des 4000 euros l’ha. Cependant, la valeur réelle du bien oscille entre quelques centaines d’euros à plus de 10 000 euros. Le prix est fonction de plusieurs paramètres et de plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte. Il est notamment question du pays, de la région, des essences de bois présents dans la forêt, de l’accessibilité, etc. Autant de facteurs qui justifient en partie le « yo-yo » que font les prix même au cours d’une même année.

Il est important de noter aussi que la mise en valeur d’un terrain à côté des forêts (construction d’habitation, de ferme, etc) peut donner une plus importante valeur marchande à un domaine précis.

Les risques liés à un investissement dans le bois

Acheter des forêts présente quand même quelques risques. Il est important pour les investisseurs de se tenir au courant de ces risques pour pouvoir investir dans les meilleures conditions. Tout d’abord, le bois offre un retour sur investissement assez faible. Il est de l’ordre de 3 à 5 % annuel. Presque le même que le taux d’intérêt de la caisse d’épargne avec quelques inconvénients en plus.

Ensuite, les investisseurs doivent faire face à des contraintes particulières liées à ce genre d’exploitation. Notamment à l’obligation de toujours reboiser au niveau des zones coupés, de faire attention à la faune et à la flore locale (surtout en cas de présence de gibier sur le terrain), etc. Mais il faut aussi faire face aux aléas climatiques. La nature est le pire ennemi des exploitations forestières. Et les dédommagements de l’administration centrale sont souvent inexistants.

Comment limiter les risques dans ce genre d’investissement ?

Il est possible de limiter les risques dans ce genre d’investissement en faisant appel au Groupement Foncier Forestier. En achetant des parts à ces groupements, vous n’avez plus à vous souciez de la gérance et de l’exploitation des biens que vous acquis en partie. On obtient à peu près les mêmes intérêts que dans une exploitation normale (de l’ordre de 3 à 5%). Cependant, on perd le droit de jouissance des parcelles qu’on a acheté. C’est un type d’investissement qui a le vent en poupe en ce moment.

A côté des Groupements Financiers Forestiers « traditionnels », on retrouve désormais des institutions financières qui proposent les mêmes services. C’est le cas notamment des banques ou des sociétés d’assurance. Mais le problème qui se pose se trouve au niveau de la confiance que l’on peut accorder à cette multiplication d’acteurs dans ce secteur des groupements financiers forestiers. L’investisseur doit faire plus attention avant de s’enrôler avec un groupement pour ne pas avoir de mauvaises surprises.

À retenir

Bien administrée, un massif forestier pour rapporter entre 3 et 4 % l’an mais les gains découlent des coupes et de la nature des arbres. Il est recommandé d’acheter un massif d’au moins 20 ha auprès de spécialistes, les massifs avantageux étant les plus chers. En compensation d’une promesse d’exploitation trentenaire, l’acquéreur bénéficie d’abondants avantages fiscaux qui dopent l’efficacité.

La distinction entre l’achat d’un massif forestier et l’achat d’une œuvre d’art, c’est que pour le premier ce sont les avantages fiscaux qui font le rendement et pour le second c’est la rétrocession qui assure des revenus.

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Nicolas