Investir dans une PME : avantages et risques

Généralement, investir dans une pme est risqué, c’est pourquoi il est nécessaire de bien sélectionner les entreprises. En effet, sa réussite dépendra de fait du portefeuille de la société mis dans le plan. En revanche, la plus-value potentielle peut être très élevée en cas de gain.

Les PME affichent souvent des performances supérieures à celles des grandes entreprises. Cependant, investir dans les pme, c’est s’exposer aux défaillances. Ainsi, ce type d’opération est à réserver aux investisseurs expérimentés.

Il est possible de faire un investissement dans une pme sans passer par la bourse. Sur le plan financier, cela peut être une bonne affaire. Cette démarche permet aussi de bénéficier d’une réduction d’impôt, ce qui est avantageux sur le plan fiscal. Faut-il investir dans le capital d une pme ?

Comment investir dans une pme ?

Plusieurs démarches sont possibles pour investir en pme. En premier lieu, il est possible d’investir directement :

  • dans une pme en acquérant des titres de la sociétés qui ne sont pas cotées en France ou à l’étranger, ou dans une société qui a son siège dans l’Union européenne ou dans un Etat parti à l’accord sur l’espace économique européen qui a conclu avec la France une convention d’assistance administrative ;
  • dans une société soumise à l’impôt sur les sociétés dans les conditions de droit commun ;
  • dans une société ayant au moins deux salariés à la clôture de l’exercice suivant la souscription ou un salarié si l’entreprise est soumise à l’obligation de s’inscrire à la chambre des métiers et de l’artisanat ;
  • dans une société exerçant une activité commerciale, artisanale libérale, industrielle ou agricole, à l’exception en particulier de l’activité de production d’électricité qui utilise l’énergie radiative du soleil ;
  • dans une société dont les actifs ne sont pas constitués de façon prépondérante d’œuvres d’art, d’antiquités, de métaux précieux, d’objets de collection, ou de chevaux de course, à l’exception des sociétés dont l’activité consiste en leur consommation ou en leur vente en détail, d’alcool ou de vins ;
  • dans une société employant moins de 50 salariés et qui réalise un chiffre d’affaires annuel ou qui a un total de bilan inférieur à 10 millions d’euros.

Il est possible également d’investir dans une pme de façon indirect en souscrivant au capital de société holding pure lorsque :

  • la société participe activement à la conduite de la politique de sa ou de ses filiales en leur rendant des services internes en matière juridique, administrative, marketing, comptable, …
  • les mandataires sociaux de la société sont exclusivement des personnes physiques ;
  • avant la souscription des titres, la société fournit un document d’information à chaque investisseur ;
  • la société ne compte pas plus de 50 actionnaires ou associés.

Les avantages d’investir dans une pme

Avant tout, investir dans des pme peut être une solution intéressante afin de faire fructifier son épargne. En effet, investir directement dans une pme permet de bénéficier deux types d’avantages fiscaux : au niveau de l’impôt sur le revenu ou l’impôt de solidarité sur la fortune. Ainsi, les particuliers qui investissent dans ce placement bénéficient d’une réduction d’impôt sur le revenu. Pour bénéficier d’une réduction de 18%, le montant de l’investissement est limité à 100.000 euros pour les couples et 50.000 euros pour les célibataires.

  • Il est à noter que toutes les PME ne sont pas éligibles, c’est pourquoi, il faut toujours s’informer au préalable.

Pour les personnes assujetties à l’ISF, il est intéressant d’investir dans des PME non cotées. En effet, avec pour plafond 45 000 euros, investir dans une pme non cotée permet de bénéficier d’une réduction d’impôt de solidarité sur la fortune jusqu’à 50% des sommes investies. Les investissements peuvent se réaliser via les fonds commun de placement dans l’innovation ou les fonds d’investissement de proximité. Pour les opérateurs bénéficiant d’une réduction d’impôt de 22% pour une souscription à des parts dans des FIP ou des FCPI, investir dans des pme présentait un très grand intérêt. Le dispositif est tout aussi applicable pour les personnes qui investissent via une holding. En revanche, l’exonération ne concerne que le prorata des participations au capital des PME.

Investir dans des pme permet aussi d’avoir une exonération d’impôt sur les revenus pour les plus-values qu’ils auront accumulées. Toutefois, pour en bénéficier il faut investir dans une jeune entreprise créée de moins de 5 ans, qui n’emploie pas plus de 50 salariés, et qui réalise un chiffre d’affaires et un bilan inférieur à 10 millions d’euros.

Il est possible de cumuler ces deux types d’avantages fiscaux dès lors que la réduction concerne deux souscriptions bien distinctes. En effet, le gouvernement a pour but de promouvoir l’investissement dans les PME.

Les risques liés à l’investissement dans les pme

Investir dans les jeunes entreprises qui seront des futurs stars de la cote est sans doute une forme d’investissement la plus rentable qui soit, toutefois, c’est également la plus risquée. En effet, l’avenir de ces PME ne sont pas toujours assuré. Le succès est loin d’être garanti même si on passe par des plates-formes expérimentées. En effet, seul un tiers des sociétés proposées connaîtront le succès.

Les PME présentent un risque de liquidité dû à un nombre d’actions et d’acheteurs plus faible que sur les grandes capitalisations. Ainsi, il est nécessaire d’avoir des connaissances particulières les concernant.

En somme, investir dans une pme non cotée comporte des risques spécifiques comme :

  • le retour sur investissement dépendant du succès du projet financé ;
  • le risque d’illiquidité, en effet la revente des titres n’est pas garantie. Elle peut être incertaine, voire impossible ;
  • le risque lié à la solvabilité de l’émetteur. Le porteur d’obligation non cotée peut être soumis à un risque de perte totale ou partielle du capital investi, de même qu’il peut faire face à un risque de non paiement des coupons.

Afin de diversifier le risque, il est recommandé d’investir dans des parts de fonds communs de placement, et éviter les investissements directs.

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Nicolas